Les infections urinaires, ou cystites, touchent une grande partie de la population. Cette maladie concerne majoritairement des femmes. En effet, 2 femmes sur 3 feront face à cette situation au cours de leurs vies. Lorsque cette infection revient régulièrement (plus de 5 fois par an), on parlera d’infection chronique ou cystite récidivante. Il n’existe pas de traitement pour traiter la chronicité de cette infection. Cependant, des études ont prouvé l’efficacité de la cure thermale dans la diminution du nombre d’infection urinaire.
La cystite est une inflammation bénigne de la muqueuse de la vessie, aux symptômes bien distincts :
La bactérie Escherichia coli est souvent responsable de l’infection urinaire. Ceci est dû principalement à la proximité entre le vagin, l’urètre et l’anus chez la femme qui facilite la colonisation de l’appareil urinaire par les bactéries intestinales.
Cette infection bénigne répandue se soigne très bien par les antibiotiques et un suivi médical par un professionnel de la santé. Cependant, chez certaines personnes, les cycles de contamination deviennent très fréquents, puisque plus de 20% des femmes connaissent une récidive. Ainsi au-delà de 5 cystites par an, on parle d’infection chronique. L’infection urinaire, lorsqu’elle est chronique a forcément un impact important sur la qualité de vie du patient
A ce jour, seul le traitement par antibiotique existe. Il est additionné à des recommandations d’hygiène de vie afin de limiter les risques de contamination. Toutefois, chez certaines personnes, il est très compliqué de stopper définitivement les récidives.
La cure thermale viendra en complément d’un traitement médical afin de diminuer le nombre de cycle de contamination annuel, cela permettra une diminution de la prise d’antibiotiques. En effet, les eaux thermales ont la particularité de diminuer l’adhérence des bactéries sur les muqueuses de la vessie en limitant le développement de celles-ci.
En France, 9 stations thermales ont l’agrément en Affections Urinaires et maladies métaboliques, leurs permettant la prise en charge des infections urinaires chroniques.
Avant le début de la cure thermale, le médecin thermal rencontrera le curiste afin de lui prescrire les soins dont il bénéficiera durant sa cure thermale. Les soins sont adaptés à chaque curiste selon ses pathologies et son état de santé.
3 séjours en cures thermales sont recommandés afin d’optimiser les effets à long terme et diminuer considérablement la prise d’antibiotiques néfastes sur la flore intestinale. Cependant, 2 femmes sur 3 ressentent un soulagement et une meilleure qualité de vie directement après une première cure thermale.
La réalisation d’une cure thermale est encadrée par des décrets.
Ainsi, pour être prise en charge, une cure thermale conventionnée doit :
Si l’ensemble des conditions est réuni, la cure thermale sera prise en charge par la sécurité sociale à hauteur de 70% du forfait de surveillance médicale et à 65% du forfait thermal. En fonction des contrats établis, la part restante (nommée ticket modérateur) pourra être prise en charge par la mutuelle du curiste.
Il n’est pas rare de devoir faire face à plusieurs pathologies chroniques, notamment lorsque l’une des pathologies favorise le développement d’une autre. La cure thermale en double orientation est alors une solution adaptée qui permettra de soulager plusieurs pathologies lors d’un seul séjour sans entrainer d’effets secondaires.
Il existe un grand nombre de combinaisons de cure ayant une double orientation, cependant, tous les établissements ne sont pas en mesure de la proposer.
Article publié par Laura Dupuy
1247